L'important c'est le silence, je vais essayer de ne plus le combler.
Être avec moi même, réellement, sans chercher à occuper l'espace et le temps. Je m'assois face aux vides de cet espace-temps qui me faisaient si peur. J'ai fait taire qui je suis et comment je pense en criant par dessus ce silence. Je l'ai empêché d'exister parce que j'avais peur de qui il était.
Le silence qui n'est plus lourd maintenant, qui ne m'écrase plus sous son immense poids inexistant. Il est léger, comme un petit animal qui me suit et me sourit de temps en temps. C'est con, je l'avais toujours vu comme une bête féroce qui en veut à ma vie. Je ne m'étais jamais retournée pour lui dire bonjour.
J'aime le silence, être spectateurice de ce qui m'entoure, être un petit être insignifiant qui grouille parmi les autres sur un gros cailloux. C'est rassurant.
Le poids du silence à laissé place à la légèreté du vide. Un vide que je suis libre de remplir et libre d'observer sans peur. Je peux me poser, échanger un regard avec ce vide, lui laisser de la place, posée à côté de lui.
Il ne me fait plus peur ce vide, ce silence, cette absence de son qui laisse en découvrir des centaines d'autres. J'ai envie d'apprendre à le connaître.